lundi 19 décembre 2011

2 décembre

A bord du merveilleux train de nuit Pragues-> Zurich (city night line) en route pour le deuxième sémianire. 1à heures de trajet qui vont me permettre de mettre à jour mon journal de bord du capitaine date stellaire 5 point 1, 3,9...
J'ai laissé tombé ce récit passionnant ces derniers jours, la fatigue (toujours dans le rythme estudiantin de vacances toutes les 5 semaines), le soleil qui se couche trop tôt, Nicolas qui est passé me voir avant de s'envoler pour la Malaisie, l'envie d'aller vivre pourquoi pas à Coventry, le travail pour la fac qui arrive et s'avère compliqué à gérer, mais surtout la découverte de Doctor Who et son tardis... enfin, berf.

cela fait 3 semaines que je passes mes journées à scier, visser, porter du bois, clouer, re-scier... Au début c'était intéressant, mes compétences en "travail du bois" ont été boostées d'au moins 300% (facile quand on part de zéro), mais quand c'est tous les jours, ça devient lassant. Le gros raz-le-bol (die nase voll) a été quand on (avec le patron) a assemblé toutes les pièces pour la "futter tish" (sorte de structure surélevée sur laquelle le mini tracteur passe pour déposer les bottes de foin, une table de fourrage en français, et dont il faut que ça soit très solide, donc beaucoup de bois, de clous, de visses etc...), une journée qui a commencée à 7 heures (nourrir les bêtes, le pâturage etc...) pour moi, à 9h30 pour Nicolas (car oui, on recrute à la ferme, une journée de travail contre un repas chaud...) et elle a fini à 19h, ça fait quasiment 11 heures de boulot (pour du volontariat crotte). A la fin de la journée je n'avais presque plus la force de lever le marteau... mais les patrons ont continué jusqu'à 23h. C'est sur il faut être passionné pour monter sa propre exploitation!
Les jours qui ont suivit ont été consacrés à monter les mangeoirs latérales, plus larges que les anciennes ce qui entrainne le "pelletage" du plusieurs centimètres de fumier tout autour, ça pue, ça re-pue et ça re-re-pue.
Et à force de visser, j'ai de la corne qui est apparue à des endroits improbable 'au niveau de la première phalange extérieure du pouce de la main droite,(je suis claire?), et l'index gauche tout écorché car ça a percé les gants... moi qui avait de si belles mains!!

Aucune progression en Allemand, un temps plus qu'hivernal (note: 2 semaines plus tard: il neige et je transporte du fumier dehors en t-shirt: tout va bien), l'automne n'est pas venu ici, pas de pluie, juste une petite bruine début décembre, l'Elbe est descendue à 80 cm de profondeur au lieu de ses 2m50 habituels...

Aaah, j'ai oublié de vous faire part de ce moment mémorable: 
-Matin, 7 heures
-nuit noire
-brouillard pire qu'anglais
- -4°C
-du vent saxon (presque une tempête Joamachin d'ailleurs ici on dit pas il y a du vent mais il y a de la tempête)
-une pelle
-un tas de fumier
-un champ
-et moi

"vent frais, vent du matin, vent qui souffle...", en vrai dans ma tête c'était si tu t'arrêtes de pelleter, tu meurs de froid.... et ce nom "nicolas vanier"... mais on y reviendra pendant le séjour dans les Voges.
Mais bon c'est drôle, une fois fini, une fois au chaud, autour d'un bon plat de patates à l'eau. Je comprends l'utilité du gras qui a pris possession de mon corps.


(je retrouve pas la photo de la futter tish mais ça va venir...)