dimanche 25 septembre 2011

Semaine 2

Samedi 17 septembre:
Après une semaine à me lever tôt, je me réveille automatiquement à 6h30, zut, crotte, Mist! Bon je me rendors et hop debout à 9 heures après environ 10 heures de sommeil, il faut bien ça!  Petit déjeuner à l'appart', le premier, frigo allumé, le cuisine ressemble plus à une cuisine, vivement qu'on ait un évier, des casseroles. Je ne sais pas trop quoi faire du week-end, j'ai la flemme de faire des efforts pour bouger mon cul, en plus il fait méga froid. C'est classique ici un grand soleil gelé le matin et puis la température monte jusqu'à être bien chaude vers midi. 
Si j'en crois la réputation qu'ont les allemands, ils sont ponctuels, j'essaye donc de me mettre à cette étrange pratique (ceux qui me connaissent savent qu'il y a beaucoup de travail), mais j'y arrive, par contre je suis dans une famille ou c'est ponctualité à plus ou moins 30 minutes, re-zut! Enfin ouf, ce midi je suis arrivée juste à temps pour le bénédicité! "Aaaameeen".
Et hop tient un petit plan de l'appart':

Dimanche 18:
Nuit avec des cauchemars, 3ème fois que je rêve que je nettoie l'étable mais que je m'endors dans la paille. Petite déjeuner du dimanche avec la famille, le dimanche c'est nappe, tous ensemble, pâte à tartiner et brotchen! Et le reste de la journée je me refait l'intégrale de Kaamelott, je ne m'en lasse pas. Par contre la poisse s'empare de moi, 1) je me ramasse royalement la gueule dans les escaliers mouillés, une chute d'environ 15 marches qui me laisse un peu sonnée. 2) en rentrant je me coince le doigts entre la porte et la poignée (et ça n'arrête pas, je trébuche, je me cogne partout ... la fatigue surement). Maude, la coloc est en train de peindre, c'est une manie en ce moment, à chaque fois que je rentre, une nouveau mur est peint, des fois ils changent de couleurs. Mais j'aime bien ça prend forme.
En passant devant la boite aux lettres il y a une ééénoooorme paquet de pub, 2 choses retiennent mon attention: les mannequins hommes bedonnant et les produits "français" de la marque "chez pierre" qui s'appellent "monsieur baguette camembert" avec le drapeau français... MDR...

lundi 19:

Aujourd'hui 6h, traite avec Rolf il élève des chèvres depuis 6 ans, Maude travaille pour eux depuis 5 ans et elle à fait un föj dans les chèvres avant, donc au niveau de l'expérience c'est similaire, et c'est deux écoles différentes. Ou Rolf est plus dans la productivité, dans le rendement des chèvres en lait (c'est du moins l'impression que j'ai) alors que Maude est plus dans l'affectif, une chèvre c'est pas que des mamelles à lait. Bien sûr elle est employé, il est gérant. Donc j'observe et je copie, je m'adapte en somme. Par contre comme il parle bien français il m'explique pas mal de choses sur la traite, le fromage (qui feront l'objet d'un article à part).  Une nouvelle fois J'ai du épandre le petit-lait (ce qui reste du lait après la conception du fromage) sur le fumier (Mist- qui est un mélange de crotte et de paille), ça dure un quart d'heure littéralement les pieds dans la merde, avec pleins de mouches qui volent autour. Ensuite j'ai pris des initiatives (Ouuuhou) comme il n'y avait personne autour j'ai commencé à nettoyer l'étable, c'est agréable de savoir à peu près quoi faire. Ici le rythme de travail est tranquille on fait les choses à notre vitesse sans chercher à se fatiguer inutilement, gut.
La vue du "bas" du pâturage
Comme je ne connais pas les subtilités de la langue (enfin même sans parler de subtilités) je m'amuse à traduire les expressions française, donc quand je parle du café qui est "socken saft" ça fait rire tout le monde. En fin d'après-midi au moment de ramener les chèvres à l'étable je remarque que j'ai oublié de rallumer la barrière électrique (c'était vraiment à moi de le faire?) donc gros coup de stresse en imaginant les chèvres à droite à gauche... mais non elles sont restées tranquillement dans leur enclos. Je conduit donc à l'étable en me remettant du stresse, et journée finie à 15h45 avec 8h15 de boulot dans les pattes!


Mardi 19:
l'étable
Je n'ai jamais été en colocation et encore moins avec une allemande, c'est un peu angoissant, j'ai l'impression d'arriver chez elle. Bon j'espère que si quelque chose la gêne elle le dira simplement, et puis elle est plutôt sympa pour l'instant.  La cuisine se monte lentement, et les meubles de la salle de bain aussi, c'est Maude qui construit tout de ses petites mains, trop fort! Sinon c'était ma première journée de 8h15: épuisante, une journée entière dans la peau d'une fermière, les chaussures trempées et les chaussettes déchirées en prime. Y'a aussi l'employée de la fromagerie qui a ouvert les toilettes alors que j'étais dedans et qui arrêtait pas de s'excuser après, mais j'avais qu'a mieux fermer d'abord, et tout ce qui je trouvais à lui dire c'est "kein problem, alles ok!" avec le sourire, elle avait l'air vraiment gênée! ;)  En rentrant épuisée donc le chien des proprios (qui donc habitent juste en dessous) m'a beaucoup aboyer dessus en grognant encore plus, du coup j'ai eu peur et j'ai pleuré (la honte), mais il a pas mordu alors tout va bien. 
Le soleil est revenu.


Mercredi 20:
Main marron après plusieurs lavages.
Début à 8 heures à la fromagerie, comme j'avais oublié de doubler mes rideaux avec la polaire, réveillée à 6h30 par le soleil. Rien de particulier dans cette fromagerie trop blanche à part que j'ai explosé un pot de fromage frais qui a eclaboussé partout, après un moment de vide se demandant ce qui est arrivé, fou rire avec Rigoberta, Bertha, ginetta??, pas besoin de parler la même langue pour se comprendre par moment. 
Dans l'après-midi c'était "opération Apfel, partie 2" c'est à dire éplucher (ausklauben), couper (schneiden), en deux heures on a pas eu le temps de tout finir, et mes doigts sont tous tâchés (3 jours après: toujours tâchés, une semaine après: encore pire!) mais ça donne beaucoup de Apfel-miam-Muss


Jeudi 21: 

Opération poires (Birnen) partie 1!!, pour faire des conserves, ce qu'ils appellent Kompot et qui est en faite des fruits au sirops, et la compote c'est Muss. Le soir en rentrant les chèvres c'est moi qui a du séparer celles qui vont à l'abattoir de celles qui vont être vendues en Russie, à leur entrée dans l'étable, c'était fatiguant et stressant, plusieurs sont allées dans le mauvais groupe et j'ai du leur courir après, les porter, les tirer par les cornes etc... Rolf et Doreen me proposent de les accompagner faire une ballade dans les environs et finir au resto mais pas encore trop la tête à ça, et c'est dur de communiquer avec les enfants qui parlent très vite.




vendredi 22:


le "couloir" de traite.
J'ai fait un peu de tout aujourd'hui, balayer les feuilles (Laub kehren), emballage de fromage, nettoyage, du pâturage, de l'étable, donc ça passe vite. Les parents de Doreen sont là comme tous les vendredi et le papa n'ose pas me demander le beurre à table car ils ne savent pas le dire en français!!! Ah mais si tout le monde fait comme ça, c'est sûr que je ne vais pas progresser très vite! Je mange pour la troisième fois depuis mon arrivée ici des Knöddle, mais ici ça s'appelle pas comme ça (???) et aujourd'hui ils sont sucrés, avec de la prune, miam, mais c'est bizarre d'avoir du sucré en plat principal.
J'ai une heure de pause en plus à midi, c'est cool parce que j'habite vraiment à côté sinon ce serait chiant, là j'ai le temps de me débarbouiller et de dormir un peu). Des "touristes" sont venus voir les chèvres vite fait et repartent en décapotable, c'est marrant.
Le soir j'ai fait un petit film sur le pâturage mais je n'avais plus de batterie, ni de mémoire, donc il est très court mais on voit les chèvres et le beau temps c'est le principal!
suite cet après-midi!

samedi 24 septembre 2011

Semaine 1


Dimanche 11 :
Burg Stolpen
Après le trajet en train du samedi (dont une loooonngue attente à Landau) et du dimanche en train couchette (quel bonheur, enfin du sommeil), arrivée à Stolpen à 9h30. Ca a l'air beau, il y a des forêts, c'est vallonné, des randonneurs et des cyclistse dans le train. A la sortie du train Rolf m'attend avec la voiture customisée Ziegenhof, habillé en habit de ferme. Il parle français, je réponds comme je peux en allemand. Aujourd'hui c'est la fête à Stolpen, Doreen- la patronne- tient un stand, mais on ira plus tard, en attendant je vais poser mes affaires dans mon appart à 100 mètres de la ferme, visiter rapidement la ferme. Quel appartement ! Je le trouve vraiment bien, et ma chambre est meublée, un petit bouquet, un mot et une barre chocolatée pour m'accueillir. Il y a une machine, laver mes vêtements : quelle bonne idée ! Je me repose un peu et diection Stolpen pour voir le marché et la ville. Encore un peu fatiguée pour vraiment profiter mais il faut beau et ça fait une petite ballade. Je goute le premier fromage de chèvre...mm Lecker ! Le soir on mange ensemble à 19h et là, ils récitent... le bénédicité (Tischgebet) héhéhé, ça dure que 30 secondes. Très vite l'expression « verstehen nur Bahnhof » sort de la conversation, c'est marrant d'entendre cette expression alors qu'on l'a vu pendant la matinée atelier lingusitque du séminaire. Retour à l'appartement avec Maude, qui est donc à la fois ma collègue et colocataire, on parle en anglais, sinon c'est vraiment dur de se comprendre (adieu mes belles résolutions de faire croire que je ne parle pas un mot d'anglais, en vrai c'est quasiment impossible).



Lundi 12 :

chèvre devant étable
Réveil à 5'30 pour début à 6h, c'est l'avantage d'habiter à moins de 100m, mais j'ai même pas besoin de tout ce temps, demain je m'économise un quart d'heure. Le soleil se lève à peine mais les coqs chantent (aussi chiant en France qu'en Allemagne). Avec Maude on va chercher les chèvres (Ziegen) dans les pâturages (Weideplatz), en passant par le chemin (Weg) plein de boue (Schlamm), un peu de marche c'est sympa le matin, d'autant plus qu'elles viennent naturellement vers nous. On les met toutes dans l'étable (die Stalle) et on commence la traite: 12 chèvres par groupe, car il y a 6 Melkenzeug (matériel à traite). C'est facile avec les chèvres habituées, elles viennent d'elles même, mais avec les plus jeunes c'est autre chose, elles ne comprennent pas, mais il faut les faire passer par cette étape pour l'an prochain. Avant de mettre l'embout sur le pis, on fait couler un peu de lait avec les main, ça paraît très facile quand c'est Maude qui le fait mais bon elle travail ici depuis 5 ans, en vrai hum hum... Il faut serrer très fort le quasi bas du pis et faire une petite pression avec les doigts qui serrent pas (c'est super Claire!) La première fois j'avais peur de leur faire mal, mais Maude m'a expliqué que si elles ont mal elles n'hésitent pas à donner des coups de sabots... sympa :) Quand on serre pas assez fort, on sent le lait remonter au lieu de sortir, j'ai réussi au bout de 8 ou 9 essais je pense, et après c'était presque toujours ok, mais y'a des chèvres (ziegen) qui ont des pis vachement bizarres.

A 8h30 une fois la traite (melken) finit on va petit-déjeuner (frühstück) tous ensemble. Et puis hop re les chèvres de l'étable (Stelle) aux pâturages (Weideplatz), certaines viennent se frotter à moi, et semblent demander des caresses, troop mignon (so suss).



La ferme
Mardi 13 :

Le soir je m'ennuie un peu, mais c'est pas la mort non plus, je sais bien lessivée donc je regarde un demi-film et je m'endors... Pas le courage d'écrire.



Mercredi 14 :

Un Bouc
Une mignonne chevrette
Youhou, demain début à 8h, ça veut dire plus de sommeil, mais j'aurais préféré commencer à 6 heures pour avoir mon après-midi et pouvoir aller à Pirna prendre des cours d'allemands avec Éléonore (une föj française qui est à Bd schandau, donc pas loin), mais ils n'ont pas besoin de moi à la traite. A la place je vais travailler à la fromagerie (Käserei), c'est à dire passer 3 heures à étiqueter des fromages frais, les mettre en pot etc... Le fait de porter un uniforme blanc, que tout soit blanc et de faire du conditionnement me rappelle trop l'usine, le temps passe lentement. Mais quand il y a un surplus de fromage on peut le manger, miam. Heureusement Rolf vient me chercher vers 11 heures pour aller travailler dans l'étable, tout d'abord faire sortir les jeunes chèvres de l'étable et les envoyer dans le champ ou est Rolf et ou l'on a changé les barrières de place, pendant qu'on est sur la colline. Donc c'est la première fois que je dois les sortir seules, je devrais aussi les rentrer seule dans l'après-midi (enfin Rolf est en bas pour les réceptionner) . ensuite la même chose que d'habitude, comme Maude m'a déjà montré il me laisse faire et me donne même du travail toute seule :) pour après le mittagessen. A midi on mange des pâtes avec une préparation à base de Bockwurst qui selon ce que j'ai compris est une saucisse qui existe vraiment mais est à base de porc, moi j'ai mangé de la vrai Bockwurst, de la zigenbockwurst avec de la vrai viande de bouc dedans.. mmm (en fait c'est un peu fort comme viande, mais pas mauvais). Ensuite je fais ce que j'ai à faire (changer le foin dans l'étable) et faire un truc bien chiant qui est ramasser le blé (weizen) qui est tombé à côté du sillot, c'est exiguë, sombre et plein de toiles d'araignées (et surement de souris et de rats), je me cogne plusieurs fois la tête, on m'a envoyé parce que je suis la nouvelle et aussi la plus petite...pfff mais comme j'ai finit assez vite, hop 45 minutes de pause, le temps d'une sieste éclaire. Ce qui est bien ici c'est que il n'y a pas vraiment d'horaires fixes, j'aurais très bien put avoir 1 heures de pause comme 15 minutes. Je pense qu'il faut faire un calcul assez juste pour arriver juste à 38,5h à la fin de la semaine, Bon pour l'instant avec 5h45 + 7h30 + 7H, je ne crois pas que je vais faire le total, ou alors avec des journées à 10 heures :s 


Sinon on m'a confié la tâche de désherber le jardin, ça n'avait pas du être fait depuis des lustres, ça m'a pris environ 3 heures, avec la mise de terreau dessus.

Salle de bain avec machine à laver :)
Et ensuite sortie en ville... youhou, enfin à Stolpen, et à 16h, je suis devenue officiellement habitante de Stolpen, Sachsen, Deutshland ! J'ai quand même eu un petit choc quand la secrétaire m'a demandée ma confession : catholic, évangélique... bon j'ai dit «aucune», et Rolf m'a expliqué que l'état donne des subventions aux villes selon leur nombre d'habitants, et il donne aussi de l'argent aux églises selon le nombre de pratiquants^^. Mon inscription va changer les statistiques de cette petite ville qui a très peu d'étrangers et à un taux de voix pour l'extrème-droite de 15%. Et ensuite direction la vVolksbank pour ouvrir un compte, grâce à mon statut de föj, je suis conciderée comme « débutante dans la vie » et je n'ai pas de frais de compte, tout ça se concrétise.

Retour en stolpen en vélo, ça monte, ça monte, mais le paysage est tellement beau que schiesse egal !!!


Sinon on m'a confié la tâche de désherber le jardin, ça n'avait pas du être fait depuis des lustres, ça m'a pris environ 3 heures, avec la mise de terreau dessus.

Cuisine sans évier
Et ensuite sortie en ville... youhou, enfin à Stolpen, et à 16h, je suis devenue officiellement habitante de Stolpen, Sachsen, Deutshland ! J'ai quand même eu un petit choc quand la secrétaire m'a demandée ma confession : catholic, évangélique... bon j'ai dit «aucune», et Rolf m'a expliqué que l'état donne des subventions aux villes selon leur nombre d'habitants, et il donne aussi de l'argent aux églises selon le nombre de pratiquants^^. Mon inscription va changer les statistiques de cette petite ville qui a très peu d'étrangers et à un taux de voix pour l'extrème-droite de 15%. Et ensuite direction la vVolksbank pour ouvrir un compte, grâce à mon statut de föj, je suis conciderée comme « débutante dans la vie » et je n'ai pas de frais de compte, tout ça se concrétise.

Retour en stolpen en vélo, ça monte, ça monte, mais le paysage est tellement beau que schiesse egal !!!



Salon sans canapé
Vendredi 16 : youhou, dernier jour de la semaine, j'ai fait 36 heures et je suis plus ou moins sur les rotules, heureusement qu'on mange bien ici et que je n'ai pas à préparer les repas, je ne pense pas avoir le courage. Alors aujourd'hui, deuxième jour d'ouverture du magasin de ferme (Hofladen), on me confie donc la mission de remplir des sachets de graines de céréales (Getreide), du Seigle (Rogen), de l'épautre (Dinkel), du blé (Weizen) et de l'avoine (Hafer) – et tous ces noms de mémoire, ça rentre ! Et faire aussi de la farine, ça me donne envie de faire du pain et de la pizza, surtout quand je pense au super four que j'ai à l'appart. Puis 2 heures de ramassage de pommes dans le verger (super grand pour une seule famille), je comprend pourquoi on mange si souvent de l'apfelspeise (spacilaté de cette maison et il faut vraiment que je demande comment ça s'écrit). J'en prend quelques unes dans ma poche pour ce week-end, ça sera mieux que tout le milka que je m'enfile le soir :p

Chambre avec bordel
Fin de la journée à 15heures, pour l'instant comme je n'ai trop rien à faire dehors je suis juste contente que ce soit fini, mais dés que j'aurais pris mes marques ça va surement être un vrai luxe d'être en week-end si tôt. J'en profite pour faire une lessive bien méritée, j'avais un peu honte à midi de sentir la crotte (Kot) de chèvre :s … Je nettoie aussi mes chaussures, pour qu'elles ne soient pas importables en dehors de la ferme (et peut-être que lundi j'aurais mes koumistiefel!)) mais après un gros lavage, du savon etc, elles sentent encore, mais elles sont à nouveau noire et non plus marron !


Superbe balcon
Et encore AbendBrot à 18h, c'est un peu trop tôt, ce week-end je vais encore manger avec eux, mais très vite je pense ne plus y aller pendant mes jours de repos, un vrai repas et à l'heure que je veux !!!

dimanche 18 septembre 2011

Premier seminaire vefa

 Voila, j ai enfin trouve une connexion internet (minable), donc un premier apercu ultra rapidem d autres photos arriveront plus tard...


Jour 1 :
Depart en train de Nantes après avoir assez peu dormi, mais ce n'est pas important puisque que j'ai eu le temps de revoir mes amis. De 8h34 à 17h45, c'est un long trajet ou le stresse m'empêche de me reposer. Arrivée là bas c'est la première prise de conscience, « merde, ça y est, j'arrive dans un autre pays », encore à Strasbourg mais dans un train allemand, avec des allemands qui parlent allemand et boivent de la bière allemande, c'est le flippe, je ne comprends rien, je suis persuadée de ne jamais y arriver. Puis je découvre que les trains allemand aussi sont souvent en retard et qu'ils pratiquent du sur-booking ( et je me fais quand même engueuler par la contrôleuse parce que je gêne le passage alors qu'il n'y a aucune place nul part!). J'arrive finalement à Edesheim, petit village pittoresque en Rheinland-Pflaz... sous la pluie. La motivation n'est pas vraiment là. Au séminaire tout est bilingue, pendant le repas c'est dur de se positionner surtout quand on ne parle pas vraiment (du tout) la langue. Visite expresse de la ferme, on dormira au choix dans un grenier à paille ou dans des tentes, j'opte pour les tentes, moins chargées et l'odeur de paille est un peu entêtante même si c'est « exotique ». Au finale on est 5 filles françaises dans la tente, très vite ça papote, ça rigole, les liens se créent assez facilement. Le portable ne passe quasiment pas ici, donc tout le monde est déconnecté, dans ces petits montagnes à 400 m d'altitude. Toujours un peu malade.

Jour 2 :
grenier à paille
Réveil avec le soleil et un observation : qu'est ce que c'est beau les montagnes . En tout cas ça change de la région Nantaise. Pour le petit déjeuner on peut prendre confiture ou charcuterie et fromage, à la mode française ou allemande en somme. J'opte pour un mix, il y a tout de même le regard des allemands étonnés que certains français mangent de la charcuterie le matin, ils s'imaginent peut-être que l'on mange vraiment des croissants tous les matins...
J'ai un peu de mal à me mettre dans le bain, on fait des activités « energizer » de type colonie de vacances, je comprends le principe mais n'adhère pas forcément, ça semble en décalage avec l'âge des participants. Les allemands sont globalement les plus jeunes, sortant pour la plupart du Gymnasium, alors que chez les français on est plus autour de 21 ans je pense. Premier repas frugal, surtout quand on doit tenir de 8h30 à 13h ! Et même pas le temps pour une petite sieste, mais on est à l'armée ou quoi ??!! Dans la soirée, ça va mieux pour tout le monde on dirait, c'est la soirée dégustation des plats régionaux, je suis vendéenne mais j'ai triché en apportant du Salidou, mais il y avait aussi de la Trouspinette et de la brioche ! :D Le feu de camp, les guitares et chants (et le sosie de Robert Pattinson à l'harmonium !), enfin un vrai moment de convivialité malgré la nuit très froide.

Jour 3 :
craintes/attentes
Réveil après une petite nuit par un grand soleil réjouissant. Encore des jeux de colonies (chat/souris) puis on enchaine sur un travail en groupe autour de nos craintes et de nos motivations, nous avons quasiment tous les mêmes. (photo). L'après-midi on a une activité « talent de volontaires », une sorte de travail d'introspection mélangé à de l'art plastique, ça pourrait être intéressant mais j'ai l'impression qu'on est beaucoup à en avoir marre ce ces trucs, surtout que c'est entouré de discussions sans fin. Quelques fois rester assis pendant toute une matinée à écouter c'est vraiment épuisant, surtout quand on a un aussi beau paysage autour, et des chevaux... LE soir enfin on marche dans la montagne et la boue jusqu'à une auberge ou on mange des Käse Knuddle, spécialité du coin (boule de pommes de terres au fromage avec une sauce entre asperge et oseille- photo) C'est peu appetissant mais néanmoins délicieux et accompagné d'une bière (et sur la fin d'un champagne au jus d'orange, et ce mélange est plutôt une bonne découverte).
L'accent du tenancier est vraiment très bizarre, loin des cd d'assimil. La descente de la montagne en pleine nuit était une bonne partie de rigolade, le but étant de ne pas tomber alors que ça glisse et qu'il fait noir, tout en ramassant du bois pour le feu de camp. En tout cas le bas de mon pantalon est ressorti rouge (couleur de la pierre de la région). Heureusement que la bière tient chaud dans la tente.

Jour 4 :
Cette nuit grosse tempête, on dirait que la tente va s'envoler, l'envie d'aller dormir dans la paille se fait sentir mais ça veut dire sortir du duvet. En plus de ces bourrasques qui empêchent de dormir (et des pans de tente qui te cognent la tête) réveil à 7h00 pour préparer le petit-déjeuner, car ici on est collectif. L'endroit ou l'on mange est sans dessus dessous, les cartes et autres papiers se sont envolées, adieu magnifique travail sur craintes et espoirs... .
euh.. de l'amidonier?
Dans la matinée nous faisons un atelier interculturel avec un jeu de dés assez drôle ou l'on ne doit pas parler, il y a plusieurs tables et chacune à des règles différentes mais on ne le sait pas, et à chaque tour un ou plusieurs membres de la table changent. Le moment ou l'on comprend est assez drôle et déstabilisant. Et ça fait du bien de ne pas parler pour une fois. Mais comme d'habitude on fait un débriefing à n'en plus finir, et on se rend bien compte que les allemands ont une éducation différente de la nôtre, il leur paraît plus simple de prendre la parole, de développer leur pensée à l'oral, en général chez les français c'est le mutisme ou alors juste une ou deux phrases. Dans l'après-midi nous allons visiter un marché bio en France à côté de Wissembourg et on nous donne comme travail de séparer des grains de céréales de leur coque pour un agriculteur qui fait de la conservation et diffusion d'anciennes céréales. Les quantité étant petite (de 1m2 à 10m2) ce n'est pas rentable de faire ça avec une machine, donc on « embauche » des Föj ( F-eu-iotte) motivés ! Bon il n'empêche que la démarche est intéressante. (photo) Repas plus que bof sur ce marché.
La source d'eau potable

Jour 5 :
l'écusson au bretzel

Le matin commence avec un « enerizer » tres amusant ou il y a plein de petites fées qui volent, et 2/3 monstres qui leur font peur en disant « bouh » alors la fée se met à pleurer « bouhouhou » mais si une autre fée passe et lui fait un câlin, ça va mieux. Le plus drôle étant d'imiter la fée en battant des bras et en faisant des petits bruits mignons. :) 

Dans l'après-midi nous remplissons de la paperasse, des contrats à signer en 3 exemplaire « lu et approuvé », des RIB et photocopies à donner, des assurances à souscrire (Wellcare, caisse des français à l'étranger, je pense que c'est l'Etat français qui paye). Pour les personnes qui ont des difficultés financières il est possible que le premier mois soit avancé par le FÖJ/KUR en attendant le versement. Pour aller au séminaire et en repartir (peu importe la direction), les train sur tarif de base de la seconde classe est remboursé, ça fait encore d'autres papier à remplir (et à renvoyer rapidement). Pour avoir la rémunération de 100€ de notre structure (si on n'est ni logé, ni nourrit -d'ailleurs je ne sais pas encore ce qu'il en est pour moi) il faut ouvrir un compte en banque en Allemagne (SpareKasse fait les frais gratuits pour les Föj, si j'ai bien compris), et pour ouvrir ce compte il faut une papier d'identité et s'être enregistré (recensé) dans les 7 jours après notre arrivée dans l'appartement, ça s'appelle « EinWhonerMeldeant » ou « Blingeramt » et ça se fait à la mairie du village (enfin on ne m'a pas demandé le papier à la banque et je me suis déclarée habitant en allemange depuis 2 semaine ça n'a pas posé de problèmes). Bon voilà en gros.

Le soir dégustation de vin du coin avec une personne (la faiseuse du vin) très drôle et qui semble avoir une sacré descente. 5 vins à gouter avec un peu de fromage, les verres sont généreux, c'est vrai que très vite tout le monde semble « komplet pompette ».
atelier origami avec Niklas



jour 6 :
Avec le vin d'hier soir, le réveil est vraiment difficile, on fait une visite sur la journée de la maison de la biosphère à Fischbach, il pleut, on est crevé, je suis de mauvaise humeur, le bus n'arrange rien. Matinée de réflexion sur des thèmes que l'on voudrait développer dans les prochains séminaires, simple,à expliquer mais il faut toujours qu'ils compliquent tout donc blabla pendant ce qui paraît 1 heure pour qu'au final je ne comprenne rien. Réflexion utlra rapide : thème transport/énergie : LE VELO-CINE (Kino-Rad?), on pédale pour faire avancer un film qui avance selon la vitesse à laquelle on va, Velocampus avait fait ça à la journée d'accueil des nouveaux étudiants Nantais. Je l'ai proposé pour rire, bien entendu c'est peut-être un peu trop technique, au pire on peut très bien QUE regarder un film (« Notre pain quotidien » et « Food inc » ont été proposés, je vais aussi leur parler de « du bio dans nos assiettes » qui est un reportage relativement bien fait).
Dans l apres midi, visite du parc avec parcours dans les arbres a la decouverte de la faune, mais bien sur comme il y a du passage il n y a pas d animaux a voir, juste des panneaux explicatifs et la joie d avoir le vertige. Et petite excursion a Fichbach ou la seule chose bien c est Bambi.., ou le magnifique écusson ou il me semble reconnaitre un bretzel transpercé de 2 épées, mais c'est peut être mon imagination...

jeudi 1 septembre 2011

J-4: déménagement

Déménager en train, c'est drôle!
Bénévolat tri-sélectif avec les connexions à couvre -feu: FAIT!

Vacances en auto-stop (plus jamais ça): FAIT!

Déménagement: FAIT!

Mettre toutes ses affaires pour un an en sac: EN COURS!

Mwhahahaha!

Pendant les vacances et le festival couvre feu j'ai mis un peu de côté l'apprentissage de l'allemand, mais j'ai rencontré un volontaire allemand avec qui j'ai réussi à échanger quelques mots, ça m'a rassuré sur ma faculté à communiquer, c'était laborieux mais faisable, une source de stresse en moins donc.

Le pire a été le déménagement, en deux temps, tout d'abord mettre tous les carton chez mes parents puis partir une semaine à Couvre-feu et revenir juste à temps pour l'état des lieux. C'était la première fois que je déménageais pour de vrai, eh bien c'est pas drôle, il faut une vrai organisation, surtout avec les objets qui restent en cartons, ceux que j'emmène en Allemagne, ceux que j'allais utiliser d'ici là... Ca fait un petit pincement au cœur de quitter cet appartement après y avoir vécu pendant 3 ans, même si ce n'est au final qu'un cube blanc.



Quelques photos de avant/pendant/après, il y a comme un léger changement.